Le Maghreb colonial
Dans cette première partie sont évoquées les relations diplomatiques, bien plus riches qu’on l’imagine, entre la France et le Maghreb, pendant les siècles qui précédèrent la conquête de l’Algérie. Et les mesures qui devaient conduire à l’établissement de protectorats en Tunisie et au Maroc.
Dès le XVIe siècle, la France protégeait les intérêts européens en Tunisie
Aimé Dupuy
Le régime international du Maroc depuis la fin du XIXe siècle
Gilles Lapouge
L’« amiral des mers marocaines » chez Louis XIV
Aimé Dupuy
Jean-Baptiste Estelle, consul de Louis XIV au Maroc
Jacques Caillé
Le Maroc vu et prévu par Lyautey
Yves Florenne
Un ambassadeur marocain à Paris sous la monarchie de Juillet
Jacques Caillé
Le capitaine Burel, émissaire de Napoléon Ier à Meknès
Jacques Caillé
La Tunisie, du protectorat à l’autonomie interne
Gilles Lapouge
Un envoyé extraordinaire du bey de Tunis à la cour de Louis XVI
Aimé Dupuy
Le bey de Tunis et l’« affaire d’Alger »
Aimé Dupuy
Le trésor du dey d’Alger, causes et leçons d’une expédition
Aimé Dupuy
1912-1919 : premier « dérapage » de la politique algérienne
Robert Gauthier
Des consuls français auprès d’Abd El-Kader
Pierre Loevenbruck
Comment débuta l’exil à Paris de Hussein Pacha, dernier dey d’Alger
Aimé Dupuy
Colonialisme, une loi contre l’histoire
Claude Liauzu
Comment l’armée découvrit les Arabes et leurs « pittoresques » coutumes
Jules Bertaut
Le film colonial et l’homme maghrébin
Pierre Boulanger
Les années 1920 avaient été marquées, au Maghreb, par la « pacification » du Maroc, l’insurrection d’Abd El-Krim et la guerre du Rif. Au cours de la décennie suivante, les opérations militaires diminuent, mais la colonisation s’intensifie. Confisquées aux paysans locaux, de nouvelles terres sont distribuées aux colons européens, lesquels arrivent en masse en raison du chômage – crise de 1929 – qui frappe l’Europe, ou pour se soustraire aux répressions fascistes (c’est le cas de milliers d’Espagnols réfugiés en Algérie pour fuir Franco, ou des Italiens installés en Tunisie pour échapper à Mussolini).
La seconde guerre mondiale constitue une coupure dans l’histoire coloniale du Maghreb. La défaite de la France en 1940 frappe soudain les esprits. Victorieux et dominateurs depuis longtemps en Afrique du Nord, les militaires français se retrouvent rapidement vaincus en métropole. Occupante du Maghreb, la France devient à son tour occupée par les Allemands. Qui plus est, pour sa propre libération, elle doit compter sur les goumiers marocains, les spahis algériens et les tirailleurs tunisiens qui, sur le sol européen, participent en masse aux combats et à la victoire des Alliés contre l’Allemagne nazie. Plus rien ne sera comme avant.
Dès leur création, en octobre 1945, les Nations unies affirment « le principe de l’égalité de droit des peuples, et le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes ». Au nom de ces principes qui fondent le monde contemporain, les sociétés maghrébines reprennent leur marche vers la liberté.
Depuis Montaigne, le courant anticolonialiste a toujours existé en France
Aimé Dupuy
La guerre d’Algérie a commencé à Sétif
Mohammed Harbi
Les réformes de 1947 et l’intégration algérienne
Gilles Lapouge
Une suite d’hésitations et d’erreurs a retardé la décolonisation tunisienne
Charles-André Julien
Les « provinces » espagnoles du Maghreb posent un difficile problème de décolonisation
Non signé
L’unité de l’Algérie
Pierre Bourdieu
L’« Algérie du silence » a trouvé ses écrivains publics
Robert Gauthier
M. Ben Bella, « zaïm » de l’Algérie
Jean Lacouture
La revendication culturelle des Berbères de Grande Kabylie
Yves Lacoste et Camille Lacoste-Dujardin
Réforme agraire et reconversion des colons
René Dumont
De Jugurtha à Ferhat Abbas, tous les chemins mènent au Maghreb
Kateb Yacine
Le Maghreb aujourd’hui
Abdelkébir Khatibi
Le Maghreb colonial
Le Maghreb contemporain
Jasmine D. Salachas
Chronologies, bibliographies et sites Internet
Olivier Pironet
Nous avons voulu présenter un échantillon de ce que fut l’« illustration coloniale » à travers un choix assez varié de cartes postales anciennes, d’affiches politiques, de gravures, de peintures et de photos d’époque qui témoignent tantôt d’une esthétique orientaliste, tantôt du mépris et du racisme ordinaire, ou encore de la recherche du pittoresque ou des fantasmes coloniaux.
Biographies
— Ibn Battuta, le plus grand voyageur arabe
— Ibn Khaldun, le père de la sociologie politique
— Abd El-Kader, émir de la résistance algérienne
— Abd El-Krim, le stratège de la guerre du Rif
— Lyautey, un colonialiste paradoxal
— Habib Bourguiba, fondateur de la Tunisie moderne
— Mohammed V, père de l’indépendance du Maroc
— Hassan II, un redoutable manoeuvrier
— Houari Boumediène, bâtisseur de l’Etat algérien